Master Science Politique Parcours Gouvernance et politiques urbaines alternatives (Altervilles)

Candidatures au Master
Sessions pour le Master AlterVilles, pour la rentrée 2024 : 
> du 26 février au 24 mars 2024 : pour le Master 1, via monmaster
> du 1° avril au 17 mai 2024 pour le Master 2, via E-candidat

Dans le contexte de l’urbain généralisé, le tropisme métropolitain, et les politiques urbaines néolibéralisées qui l’alimentent, sont dominants. Mais toutes les villes et métropoles doivent-elles se développer selon ce modèle et/ou adopter les mêmes politiques et stratégies urbaines stéréotypées ? Comment accompagner les villes et métropoles ayant moins d’opportunités ? Sur quels leviers agir pour une ville plus juste et des politiques urbaines plus inclusives ? Peut-on contribuer à inventer des politiques urbaines alternatives, élaborées et conduites dans une perspective véritablement  bottom-up, qui cherchent à promouvoir le droit à la ville, à la justice sociale et environnementale, sans se laisser submerger par les logiques marchandes ?

Autant de questions auxquelles cherchent à répondre le parcours Gouvernance et politiques urbaines alternatives en s’adressant à de futurs professionnels des stratégies et politiques urbaines – professionnels de la maîtrise d’ouvrage, de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, de la prospective, de l’aide à la décision, de l’évaluation et de la participation… qui pourront, par leurs connaissances et leurs expériences, faire valoir d’autres logiques que celles des villes-mondes ou des seuls groupes économiquement dominants.

Moins visibles que celles des « villes qui gagnent », les ressources urbaines des villes intermédiaires sont trop souvent appréhendées et analysées en termes de dysfonctionnements voire de handicaps : décroissance démographique, populations ethnicisées, populations à revenus modestes, activités industrielles, etc. Dans le parcours Gouvernance et politiques urbaines alternatives, ces ressources sont aussi analysées comme de possibles leviers de redéveloppement dans une approche globale des configurations et des conditions urbaines, qui concernent aussi les grandes métropoles et les inégalités qu’elles génèrent.

Le programme de la formation a été élaboré en lien étroit avec de nombreux praticiens de l’urbain qui partagent la conviction que ces ressources constituent des ressorts incontournables des politiques de développement et de gouvernement urbain. Il s’appuie sur une démarche de formation intense, critique, par la recherche et la mobilisation des travaux scientifiques relevant de la « nouvelle critique urbaine ».

Le parcours propose une formation « par les alternatives » c’est-à-dire une formation qui, assumant un parcours professionnalisant adossé à la réflexivité de la recherche, s’attache à sensibiliser les étudiants à la variété des situations, des ressources disponibles et des options politiques et techniques pour inventer des villes plus justes et créatrices (ce terme, distinct de « créative », renvoie aux travaux d’Henri Lefebvre, Le droit à la ville, Paris, Anthropos, 1968).

Ses objectifs

La formation Gouvernance et politiques urbaines alternatives, parcours de la mention de master Science Politique, se déroule sur deux ans. Elle est indifférenciée au sens où elle peut conduire à la fois vers des insertions professionnelles dans la sphère praticienne (grande majorité des étudiant.e.s) ou dans le domaine de la recherche (un.e à deux étudiant.e.s par an depuis 2012). La démarche de formation est fondamentalement appuyée sur la recherche en études urbaines, sa réflexivité et sa dimension critique.

Le programme, conçu dans l’esprit des urban studies, vise à former des professionnel.le.s généralistes des politiques et stratégies urbaines, voué.e.s à opérer du côté de la conception des politiques urbaines, de la maitrise d’ouvrage, de l’aide à la décision, de la prospective, de l’évaluation et de la participation, et aussi des études et de la recherche urbaines.

La formation revendique trois spécificités

• Former des professionnels dotés d’un haut niveau de culture en études urbaines et d’une vision globale des processus et enjeux urbains et métropolitains, capables de les mobiliser et de les décliner dans une variété de secteurs de l’action de production et de gouvernement des villes ;
• Faire bénéficier les étudiant.e.s d’une solide ouverture internationale prenant au sérieux le fait urbain généralisé, ses moteurs économiques en contexte de mondialisation et ses enjeux en termes de gouvernance et de droit à la ville (Leçons introductive et conclusive en M1 dispensés par des chercheur.e.s internationaux, voyage d’études international en M1, stages à l’étranger en M2, etc.) ;
• Développer une formation par les alternatives en sensibilisant les étudiant.e.s à la variété des situations, des ressources et des options politiques et techniques disponibles, notamment en étudiant à la fois les métropoles et les villes intermédiaires avec une attention aux situations urbaines les plus fragiles.

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